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Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien.
« La situation budgétaire que je découvre est très grave », s’est étonné, le 18 septembre, le premier ministre ! Une déclaration source de grande inquiétude pour les parents de l’école publique à Paris : elle sonne comme l’annonce d’une intensification des réductions budgétaires en 2025, fragilisant encore davantage une école publique déjà mise à mal par celles de 2024, tandis que l’école privée continue de prospérer dans la capitale, sans aucune contrainte.
La presse a récemment mis en lumière les pistes de travail de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche et de l’inspection des finances qui reposent sur un vaste plan de suppression de milliers de postes d’enseignants et la fermeture de centaines de classes, dessinant un tableau sombre pour l’avenir éducatif de nos enfants.
Nous vivons une politique d’appauvrissement de l’école publique dissimulée derrière des arguments techniques et une complexité administrative illisible pour la plupart des citoyens.
Mais ne nous y trompons pas. Dans ce système éducatif à deux vitesses, l’école publique est progressivement et structurellement paupérisée, devenant de moins en moins attractive, accélérant la fuite vers le privé qui n’est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques.
En témoigne la tribune du nouveau ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel, Alexandre Portier, par ailleurs député Les Républicains du Rhône et ardent défenseur de l’école privée sous contrat, publiée le 29 mai dans Le Figaro, sous le titre « Peut-on reprocher à l’enseignement privé de ne pas avoir abandonné tout ce qui a fait les beaux jours du public ? »
C’est dans ce contexte que la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) Paris a décidé de saisir la Cour des comptes, dans le cadre de sa troisième campagne de participation citoyenne [du 2 septembre au 4 octobre 2024, les citoyens pouvaient proposer des thèmes de contrôle et d’enquête]. En tant qu’usagers de l’école publique, nous réclamons que les ressources et les financements publics soient équitablement répartis entre l’enseignement privé sous contrat et les établissements publics. Les articles parus dans Le Monde le 19 janvier 2023 comme l’enquête de Franceinfo publiée le 3 septembre 2024 nous permettent d’en douter.
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